Les Terres de la famille Desage
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Au jour le jour : du devenir de la gésine ayenienne

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Message par Ayena Sam 19 Mai 2012 - 20:10

Mi mai 1460 :

Nous sommes malade. Et de la pire façon. Nous avons cru nous vider entièrement par tous les orifices et puis mourir. Mais il semble que le Très Haut soit furibond et nous en veuille : il fait passer en ma personne, et particulièrement en mon corps, des liquides délétères, mortifères, mais sans nous permettre d'accéder à la libération.
Je crois être malade de la pire des maladies. De celle que je craignais depuis que j'avais repris époux : je suis enceinte, et m'en vais sans doute en mourir. Cela ne fait aucun doute : d'avoir été grosse déjà deux fois il y a quelques années, jamais je n'ai subbi de tels assauts de la part de la future progéniture que déjà que m'emploie à ignorer d'espoir qu'elle oubli de vivre. C'est un péché que de penser cela, je le sais, je prierai vingt fois demain et me confesserai après-demain. Mais c'est pourtant vrai. Pour avoir connu à deux reprises la délivrance, j'avoue avoir passé donc à deux pas de la mort à chaque fois. Dieu est terrible avec le sexe faible.
Voici donc que je vais employer mon temps, mon ennui, à passer par écrit les aléas de ma gésine. Si jamais je venais à trépasser de cette troisième expérience de mère, qu'importerait alors le devenir de ces quelques feuilles. Et si vous veniez à me lire, mon très cher Adrien, pardonnez donc ces pensées négatives et fautives, mais il des des choses que l'on ne contrôle pas lorsque la vie grandit en nous. Enfin, cela n'est pas destiné à être lu, je m'acquitterai donc de ce devoir quotidien de mettre à plat l’avancée de la grossesse. J'ai en effet pensé qu'il pourrait être bon de collecter les informations, les ressentis... Puis de les croiser avec ceux d'autres femmes. Dans l'idéal, si je survivais à cette nouvelle grosseur, je m'engage devant Dieu à aider chaque femme qui en fera la demande à donner ensuite mieux la vie : il ne fait pas de doute qu'en partageant les expériences, j'arriverai à trouver des raisons qui font que certaines survivent ou non. Sans doute est-ce un pan médical. Je ne sais. mais je me renseignerai : je n'ai plus rien à faire, trop souvent alitée pour être utile à autre chose. Espérons que les ouvrages de l'université de Montpelhièr seront fécond. Sans jeu de mot.

La plume fut trempée à nouveau dans l'encre. Ayena renifla, essuya quelques gouttes de sueurs qui dégoulinaient de son front puis fit la grimace : son estomac manifestait de façon outrancière qu'il n'était pas à son aise.


Adrien est absent. Je ne sais où il est. Alors que nous étions à Paris pour notre office auprès de la Reyne, il n'a jamais répondu à nos courriers. Aujourd'hui, je le crois partit en chasse, mais n'ai plus de détails. Aucun messager, aucun valet, personne icy ne sait vers où il est partit avec sa troupe. Je m'inquiète. Le voilà absent depuis plus de deux ou trois semaines. Et si j'étais réduite à devoir grossir sans qu'il ne le sache ? Le seul bien que je trouve à cette absence étant qu'il ne verra pas notre personne aussi désolante.

Euh... Qu'ajouter ? Ah oui. L'essentiel.

Les indices :
- de la maladie : chaleur, sueurs, nausée, soif permanente, déchets mous.
- de la grossesse : à définir. A part l'intuition et l'absence de fleurs, rien ne me semble indiquer de façon indiscutable la Vie. Pas de prise de taille notable, mais je ne mange rien car rien ne reste. Cela pose donc une question : comment la femme sait-elle qu'elle est enceinte ? Voici ce que je vais faire, une liste de questions, que j'enverrai à des mères.

_ Comment avez vous su que vous étiez grosse ? Quels ont été les signes ?
_ chaque grossesse se déroule t-elle de la même manière ? Pour ma part, ce n'est pas le cas : je n'ai jamais été malade avant, me contentant de grossir et de me fatiguer. Alors, pourquoi cette fois l'épreuve est-elle si douloureuse ? Ne suis-je point faite pour porter l''enfant de mon Adrien ?

Cette fois, ce furent des larmes qu'Ayena essuya : elle aimait si tendrement son époux que cela la rendait doublement malade que de penser qu'elle ne supportait pas la présence de son enfant dans ses entrailles. Son précédent mari, elle l'avait détesté et les grossesses avaient été plus calmes... Alors ?

_ Si vous avez été grosse de différents hommes, pensez vous que l'amour que vous leur portiez ou non ait influé sur l'enfant et la façon donc vous avez vécu la grossesse ?

Le visage barbouillé de larmes et de sueurs, la jeune femme délaissa pour aujourd'hui son ouvrage : une nouvelle nausée, à l'odeur de la soupe de poisson qui se préparait en cuisine et dont les effluves lui parvenaient par la fenêtre venait de mettre fin à un moment tranquille.
Ayena
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